Non nous ne vivons pas dans un monde parfait avec des gens parfaits.
Tout à l'heure, en rentrant chez moi, je vois un homme faire tomber son vélo et tomber à terre. J'étais assez loin et le temps d'arriver pour l'aider j'ai observé tout ce qu'il se passait autour de moi. Et que se passait-il autour de moi ? Rien de spécial, tout était comme tout à toujours était. Personne n'est pas allé aider cette homme, même pas un regard, rien.
Cette homme avait deux grosses caisses très lourdes sur son vélo (je le confirme pour l'avoir tenu avec les deux caisses dessus) et en descendant de son vélo il n'a pas su le retenir et a chaviré sous son poid. Mais en plus de ça, le vélo est tombé sur sa jambe. Il avait du mal à marcher et gémissait. Les gens l'ignoraient toujours mais il est à remarqué que les gens finissaient par m'ignorer de la même manière lorsque je suis allée vers lui pour lui proposer mon aide. L'homme parfait s'était fait avoir par son vélo et en était alors devenu faible aux yeux de la société. Et moi en l'aidant je suis entrée dans sa bulle de faiblesse, ce qui lui a fait du bien à lui bien sûr, mais qui m'a éjecté en un rien de temps de ce monde parfait où la faiblesse n'a pas sa place. Dès lors on m'a mit dans le même panier et je suis devenue aussi faible que cette homme pour les autres. Et cette faiblesse on en veut pas dans notre beau monde parfait. Quand on la croise on fait comme si elle n'existait pas.
Ma plus belle récompense, ses remerciements. Tant pis si tout autour de moi il n'y avait qu'indifférence ou, au mieux, moquerie.